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La Croatie diverse (suite)
2 juillet 2022

Agrokor

1. Groupe Agrokor

 

Le groupe Agrokor, la plus grande entreprise privée en Europe du Sud-est, compte quelque 60 000 employés et réalise un chiffre d’affaires total consolidé de 7 milliards d’euros. Les activités fondamentales du groupe Agrokor sont la production et la distribution de denrées alimentaires et de boissons, ainsi que le commerce de détail. Parmi les sociétés membres du groupe, citons Jamnica d.d., le plus grand producteur d’eau minérale de Croatie, Ledo d.d., la plus grande société de crème glacée de Croatie, Zvijezda d.d., le plus grand producteur domestique d’huile, de margarine et de mayonnaise, PIK Vrbovec d.d., la plus grande entreprise croate de viande, Belje, la principale société agricole et industrielle de Croatie et les plus grandes chaînes de détail Konzum d.d. et Poslovni sistemi Mercator d.d, ainsi que d’autres sociétés. Outre ses établissements basés en Croatie, Agrokor a acheté ces dernières années des entreprises établies dans plusieurs pays voisins, notamment Ledo Čitluk, Sarajevski kiseljak, Velpro Sarajevo, Frikom, Dijamant, Idea, Mercator, Ledo Hungary et Fonyodi.

Les positions dominantes des sociétés d’Agrokor se reflètent dans leurs parts de marché remarquables. Ledo domine le marché croate de la crème glacée. Zvijezda s’octroie la plus grande part du marché des margarines et des huiles alimentaires, tandis que Jamnica est en tête du marché de l’eau en bouteille en Croatie. Konzum est la plus grande chaîne de détail de Croatie et PIK Vrbovec est la principale entreprise de viande de la région. Grâce à une vision commerciale claire, une stratégie uniformément appliquée dans l’ensemble de l’entreprise et des projets d’investissements soigneusement planifiés, Agrokor a grandi depuis sa création il y a 30 ans : d’une petite entreprise familiale de production et de vente de fleurs, elle est devenue le groupe leader de l’industrie alimentaire et du commerce de détail dans la région.

 

Source : ardo.com, le 8 juin 2016.

 

 

 

 

 

2. Légumes surgelés : Ardo s’allie à Agrokor en Croatie

 

Le spécialiste des légumes, fines herbes et fruits fraîchement surgelés Ardo s’allie au géant de l’agroalimentaire croate Agrokor pour développer un grand site industriel dans l’Est de la Croatie à Vinkovci près de Vukovar.

Suite à cet accord, les deux entreprises détiennent désormais à parts égales la société Vinka, seul site de surgélation de légumes et de fruits en Croatie. Suite à ce contrat estimé à 50 M€, le site a pour vocation de devenir une usine de référence en Europe de l’Est pour la fabrication de légumes et fruits surgelés. Des investissements significatifs sont prévus pour porter la capacité de production à 60 000 tonnes, contre 15 000 tonnes actuellement. « Nous croyons fermement au potentiel agricole de la vallée du Danube. La combinaison des productions de Vinka et de l’usine autrichienne existante d’Ardo dans cette vallée fertile donnera lieu à une gamme de produits complémentaires pour le marché de l’Europe de l’Est », commente Bernard Haspelagh, directeur des opérations d’Ardo.

Ardo comptait jusqu’alors 16 sites de production dont cinq en France : La Garde Adhémar (26), Saint-Sever (40, Le Moustoir (22), Gourin (56) et Violaines (62).

Son nouveau partenaire est une groupe majeur de l’Europe du Sud-Est pesant 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 60 000 salariés. C’est le numéro un croate de l’eau minérale (Jamnica), des crèmes glacées (Ledo), des huiles, margarines et mayonnaises (Zvijezda), des viandes (PIK Vrbovec) ou encore de la distribution (Konzum, Poslovni sistemi Mercator).


 
 

Source : processalimentaire.com, le 9 juin 2016.

 

 

 

 

3. La crise Agrokor risque d'affecter le PIB croate selon la banque centrale


Les difficultés financières  d'Agrokor AGROK.UL , le premier groupe agroalimentaire croate, auront sans doute des répercussions sur le PIB, estime le gouverneur de la banque centrale de Croatie. Agrokor, qui emploie 60.000 salariés, et ses créanciers ont engagé des experts en restructuration emmenés par le consultant Alvarez & Marsal pour gérer, entre autres choses, un endettement qui atteint les 45 milliards de kunas (six milliards d'euros), soit six fois les fonds propres. "Il est pratiquement certain que la crise d'Agrokor aura des conséquences sur le PIB", a dit Boris Vujcic, dans un entretien publié jeudi par le quotidien Vecernji List. "Les effets négatifs seront particulièrement prononcés si nous observons une sortie de crise troublée. Au contraire, si la procédure est bien gérée et coordonnée, alors les conséquences pour le PIB pourraient être bien plus atténuées". Les consultants ont dit mercredi qu'il fallait avant tout assurer la liquidité d'Agrokor et, selon la presse locale, un apport d'argent frais pourrait se monter à 300 millions d'euros. "Nous ne connaissons pas encore les modalités précises de la restructuration d'Agrokor; de ce fait, nous ne pouvons pas calculer exactement les retombées éventuelles sur le PIB", a dit Vujcic. La Croatie, dernier en date des pays de l'Union européenne (UE), a subi une récession de 2009 à 2014 qui a eu pour effet de réduire son Produit intérieur brut (PIB) de plus de 12%. Elle s'en remet progressivement depuis lors. Le gouvernement espère une croissance de 3,2% cette année après 2,9% en 2016. La Croatie a besoin d'une croissance soutenue pour lever des fonds représentant près de 3,5% de son PIB ne serait-ce que pour assurer le service de sa dette.
 

Source : boursorama.com, le 6 avril 2017.

 

 

 

 

 

4. La chute d'Agrokor fait trembler la Croatie 

 

Ils sont des dizaines de milliers de caissiers, fermiers ou fournisseurs à suivre avec angoisse la crise d'Agrokor, le plus gros acteur d'une économie croate fragile, qu'une faillite du géant déstabiliserait. Dans les Balkans, ce sont 60.000 personnes qui sont employées par Agrokor, géant de l'agroalimentaire et de la distribution, perclus de dettes. Et des dizaines de milliers d'autres emplois induits sont également en jeu dans ce pays où le chômage touche quelque 15% de la population.

De quoi forcer le gouvernement croate à se mobiliser, en faisant voter jeudi une loi pour tenter d'empêcher le géant de s'effondrer et "maintenir la stabilité économique et celle du système financier" du pays. En septembre, les dettes du groupe étaient estimées à six milliards d'euros, pour un chiffre d'affaires annuel de 6,7 milliards d'euros, soit 15% du PIB de la Croatie.

 

"Exode rural relancé"

 

Les fournisseurs, souvent dépendants du mastodonte, peinent à se faire payer. Zvonimir Belic, un des principaux producteurs de tomates de la région, vend un tiers de sa production à Agrokor, qui possède notamment la chaîne de distribution Konzum: "Continuer à produire sans argent est dur, mais c'est encore plus dur de trouver un nouveau marché." "Il ne s'agit pas seulement de sauver Agrokor, mais aussi des entreprises croates. Nous n'avons plus beaucoup de temps (...) des décisions doivent être prises", ajoute-t-il.

 

"Un effondrement d'Agrokor plongerait la Croatie dans la récession, on reviendrait à 2008", prévient Vladimir Nisevic, rédacteur en chef du journal économique Poslovni dnevnik. La chambre d'Agriculture de Croatie a prévenu qu'un effondrement d'Agrokor entraînerait la faillite de fermes, "et un exode rural relancé". Selon les analystes, l'énorme endettement de la compagnie dans des conditions défavorables, dont les principaux créditeurs sont des banques nationales russes Sberbank et VTB, est imputable à une politique d'acquisition agressive, fondée sur l'emprunt bancaire.

 

Une "expansion (...) trop rapide soutenue par un financement fragile", selon l'analyste économique Luka Brkic. Quand en janvier, Agrokor se retire d'un accord avec des créditeurs, la confiance finit de s'évaporer. Certaines entreprises du groupe voient leurs comptes gelés en raison de dettes non payées, envers l'Etat et des fournisseurs.

 

Propriété de l'homme d'affaire Ivica Todoric, le géant est presqu'aussi important que le tourisme pour l'économie croate, qui s'est relevée en 2015 après six ans de récession quasi permanente. L'économie du tout dernier membre de l'Union européenne est l'une des moins performante du bloc. Mais l'onde de choc frapperait aussi la Bosnie-Herzégovine, la Serbie et la Slovénie où Agrokor emploie plusieurs milliers de personnes. Le Premier ministre serbe Aleksandar Vucic a abordé le sujet cette semaine avec son homologue croate Andrej Plenkovic.

 

Le silence du "Patron"

 

Surnommé "le Patron", Ivica Todoric, 66 ans, brille en revanche par son absence et son silence. Il s'était lancé dans les affaires dans les années 1970 du temps de l'ex-Yougoslavie, en commençant dans le commerce des fleurs. Il a fondé Agrokor juste avant la disparition de la Yougoslavie dans les années 1990 et profité du processus de privatisation pour bâtir un empire et devenir un des hommes les plus influents des Balkans.

Il a d'abord eu l'image de l'homme d'affaires modèle, qui a aidé l'économie croate à se redresser après le conflit d'indépendance de 1991-95. Mais pour ses détracteurs, il s'est bâti une situation monopolistique au point d'en devenir intouchable, et d'abuser de son influence.

 

Après avoir obtenu de six banques créancières un moratoire sur ses paiements, Agrokor a été pris en main par un administrateur pour restructurer la compagnie. "Il n'y a aucune garantie que nous allons réussir", a prévenu mardi celui-ci, Antonio Alvarez. "A terme, d'une manière ou d'une autre, se sont les gens ordinaires comme nous qui vont payer", dit Josipa, caissière dans un supermarché Konzum à Zagreb. Craignant pour son emploi, elle ne souhaite pas dévoiler son nom de famille.

 

 

 

Source : lefigaro.fr, le 7 avril 2017.

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