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La Croatie diverse (suite)
12 mars 2022

Andrej Plenković

1. Biographie

 

Né le 8 avril 1970 à Zagreb

 

 

  • DEA en sciences sociales - droit international (2002)

  • Diplômé en droit (1993)

  • Diplomate, ministère des affaires étrangères et européennes (1994-2010)

  • Chef adjoint de la mission de la République de Croatie auprès de l'Union européenne (2002-2005)

  • Vice-ambassadeur de la République de Croatie en France (2005-2010)

  • Membre du comité central de l'Union démocratique croate (HDZ) (depuis décembre 2011)

  • Membre du groupe parlementaire HDZ (depuis décembre 2011)

  • Membre du comité municipal du HDZ de Zagreb (depuis décembre 2011)

  • Membre du groupe du Parti populaire européen au Parlement européen - observateur (depuis avril 2012)

  • Membre du groupe du Parti populaire européen au Parlement européen (depuis juillet 2013)

  • Conseiller d'arrondissement, Črnomerec (Zagreb) (depuis juin 2013)

  • Député au Sabor (Parlement croate) (de décembre 2011 à juin 2013)

  • Président de la délégation croate à la commission parlementaire mixte UE-Croatie (de décembre 2011 à juin 2013)

  • Observateur au Parlement européen (de décembre 2011 à juin 2013)

  • Membre de la commission des affaires étrangères (de décembre 2011 à juin 2013)

  • Membre de la commission de l'intégration européenne (de décembre 2011 à juin 2013)

  • Membre de la commission de la justice (de décembre 2011 à juin 2013)

  • Membre de la commission de la protection de l'environnement (de décembre 2011 à juin 2013)

  • Membre de la commission de la coopération interparlementaire (de décembre 2011 à juin 2013)

  • Secrétaire d'État à l'intégration européenne, ministère des affaires étrangères et de l'intégration européenne (d'avril 2010 à décembre 2011)

  • Coordonnateur national de la stratégie de l'Union européenne pour la région du Danube (2010-2011)

  • Direction de la stratégie de communication menée en faveur de l'adhésion de la Croatie à l'Union européenne dans la perspective du référendum positif sur l'adhésion à l'Union et participation active à sa mise en œuvre (2010-2012)

  • Président du bureau international de l'Association européenne des étudiants en droit (ELSA) (1993)

 

 

Source : http://www.europarl.europa.eu/meps/fr/112755/ANDREJ_PLENKOVIC_cv.html

 

 

 

 

2. Un modéré à la tête du parti conservateur HDZ

 

Des élections législatives anticipées auront lieu le 11 septembre, après la chute du gouvernement sortant au mois de juin.


L
e parti conservateur croate HDZ a élu à sa tête, dimanche 17 juillet, Andrej Plenković. Ce député européen, âgé de 46 ans, succède à Tomislav Karamarko, ex-président du parti et vice-premier ministre, démissionnaire depuis le mois de juin, après la chute du gouvernement. Début mai, l’hebdomadaire Nacional révélait que son épouse Ana Saric Karamarko, propriétaire d’une agence de communication, avait touché 60 000 € de la compagnie pétrolière hongroise MOL, engagée dans l’épineux dossier de la privatisation de la compagnie croate INA. Après avoir nié tout conflit d’intérêts, Tomislav Karamarko a dû présenter sa démission, exigée par son partenaire dans la coalition gouvernementale, le chef du mouvement Most et vice-premier ministre Bozo Petrov.

Élu par les membres du parti, avec le score de plus de 97 000 voix sur un total de 98 209 suffrages exprimés, Andrej Plenkovic, seul candidat, a promis de « revitaliser » et de « corriger les erreurs » commises dans le passé. « La solution ne peut pas être une politique qui divise et rouvre constamment les questions historiques sur la base des différences idéologiques », a-t-il déclaré. « La Croatie a besoin d’une plate-forme politique moderne. Le HDZ doit renforcer l’indépendance de toutes les institutions politiques et générer la stabilité politique, la sécurité juridique, la croissance économique, la solidarité sociale, la justice et l’inclusion sociale. »

En recentrant le parti sur une ligne plus centriste et modérée, Andrej Plenkovic espère conduire les conservateurs croates à la victoire, lors des élections législatives anticipées prévues le 11 septembre prochain. Le nouveau leader du parti HDZ, un juriste, ancien diplomate et ex-secrétaire d’État à l’intégration européenne, se dit ouvert à une nouvelle coopération avec le mouvement de centre droit Most. Dans l’immédiat, le nouveau patron de la droite croate va devoir composer la liste électorale des candidats du parti à la députation, un premier test de son autorité. La formation politique fondée par Franjo Tudjman reste profondément nationaliste, clientéliste et divisée en clans rivaux. Les derniers sondages donnent une sérieuse avance au principal parti d’opposition, les sociaux-démocrates du SDP, avec 30,9 % des voix, contre 21,5 % au HDZ.

Des conflits permanents entre les nationalistes du HDZ et le mouvement de centre droit Most avaient miné la coalition gouvernementale, depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2016, à la suite des élections du 8 novembre 2015. Les deux partis s’étaient entendus pour nommer à la tête du gouvernement Tihomir Oreskovic, homme d’affaires croato-canadien sans expérience politique, tandis que leurs dirigeants respectifs, Tomislav Karamarko et Bozo Petrov, devenaient vice-premiers ministres.

Le gouvernement avait aussitôt mis au pas les médias publics et coupé les subventions à des institutions culturelles et ONG, qualifiées de « libérales » ou de « néocommunistes ». En avril, la communauté juive comme la minorité serbe ont boycotté une commémoration à Jasenovac, le camp d’extermination symbole des horreurs du régime des Oustachis, pour protester contre ce qu’elles percevaient comme une volonté de relativiser leurs crimes.

 

Par François d'Alançon

 

Source : la-croix.com , le 18 juillet 2016.

 

 

 

3. Les défis du Premier ministre Plenkovic



 

À la tête d’une nouvelle coalition, Andrej Plenkovic doit consolider son autorité au sein du parti conservateur HDZ et éviter la faillite du groupe Agrokor


 

C’est le dernier coup de théâtre sur la scène politique croate. Le premier ministre conservateur Andrej Plenković a sauvé la tête de son gouvernement en débauchant le HNS, un petit parti libéral, allié traditionnel de la gauche. La perspective de nouvelles élections anticipées s’éloigne donc, mais des figures historiques du HNS, comme l’ancienne ministre des Affaires étrangères Vesna Pusić ont claqué la porte du parti.

En avril, Andrej Plenkovic s’était séparé, à la surprise générale, des trois ministres appartenant à Most, un parti de centre-droit proche de l’Église catholique, leur reprochant un manque de solidarité gouvernementale envers le ministre des finances Zdravko Maric, soupçonné de conflit d’intérêts dans la gestion de la crise du groupe Agrokor. En deux ans, c’est le troisième gouvernement de coalition formé par le parti conservateur HDZ. En juillet 2016, Andrej Plenkovic, avait succédé à Tomislav Karmarko à la présidence du parti et remporté, dans la foulée, les élections législatives anticipées de septembre 2016.

 

Ménager l’aile nationaliste du parti

La coalition formée avec le HNS pourrait contribuer à recentrer la politique gouvernementale. Reste à savoir si Andrej Plenkovic, un ancien diplomate et député européen, pourra consolider son autorité sur le HDZ. Trois députés, anciens membres dont le très controversé ex-ministre de la culture Zlatko Hasanbegovic, ont quitté le parti pour créer leur propre formation. Le premier ministre continue à ménager l’aile nationaliste du parti, fondé en 1989 par Franjo Tudjman, en soutenant l’idée d’une modification des accords de Dayton de 1995, pour permettre la création d’une entité croate séparée au sein de la Bosnie-Herzégovine.

En novembre, le tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie doit se prononcer, en appel, sur la condamnation en 2013, à un total de 111 années de prison, de six anciens responsables politiques et militaires croates de Bosnie. Depuis plusieurs mois, la défense de leur cause mobilise les milieux nationalistes croates et les vétérans de la « guerre patriotique » de 1991-1995, avec la participation du chanteur nationaliste Marko Perkovic, dit Thompson.

 

Un risque d’apparaître comme le « liquidateur d’un fleuron de l’économie »

Autre défi, sur le front économique, cette fois. Après l’adoption par le parlement, début avril, d’une loi spéciale donnant à l’État un rôle dans la gestion de crise d’entreprises vitales pour l’économie du pays, le gouvernement a nommé Ante Ramljak pour diriger et restructurer Agrokor, le géant croate de l’agroalimentaire et de la distribution, endetté jusqu’au cou, en particulier auprès de deux banques russes, Sberbank et VTB Bank.

Fondé en 1989 par Ivica Todoric, ce conglomérat, issu des privatisations opaques des années 1990, compte pour près de 16 % du PIB croate, avec environ 30 000 employés en Croatie et 20 000 en Bosnie, Serbie et Slovénie. L’obtention, début juin, d’un prêt de 480 millions d’euros sur une durée de 15 à 24 mois, a permis de repousser le spectre d’une faillite avec son cortège de licenciements. D’ici là, les filiales les plus profitables devraient être vendues. D’autres, comme la chaine de supermarchés Konzum, pourraient faire l’objet d’une introduction en bourse pour lever des capitaux.

En cas de naufrage, le premier ministre Andrej Plenkovic risque d’apparaître comme le liquidateur d’un fleuron de l’économie croate, protégé par les différents gouvernements depuis l’indépendance, à coups de subventions, garanties et autres passe-droits. À terme, le procureur général croate pourrait lancer une procédure contre Ivica Todoric, l’homme le plus riche de Croatie, à la tête d’une fortune évaluée en 2015 à 430 millions d’euros par le magazine américain Forbes.


 

Par François d'Alançon


 

Source : la-croix.com, le 13 juin 2017.

 

4. Andrej Plenković : "Le sommet de Versailles montre une UE unie, rapide, efficace et claire"

 

 

Les 27 chefs d’États de l’Union européenne se sont réunis, jeudi et vendredi, lors d’un sommet à Versailles pour tirer les enseignements de la guerre et Ukraine et tenter d’aider les réfugiés en provenance du pays. Andrej Plenković, Premier ministre croate issu du parti conservateur au pouvoir, est venu parler des sanctions mises en place et de la décision de refuser l'adhésion rapide de l'Ukraine. 

 

"Je dirais que ce sommet de Versailles est un pas en avant", se réjouit Andrej Plenković. Alors que l'ordre mondial a changé de manière profonde depuis deux semaines après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le Premier ministre croate s'est montré confiant au sujet des sanctions européennes mises en place : "Les trois paquets de sanctions ont tous pour but d’empêcher la Russie de faire ce type d’agression brutale envers l’Ukraine. L’unité de l’UE est montrée encore une fois, notre position politique était rapide, efficace et claire."

Selon lui, cette agression russe a eu trois conséquences majeures : "La première, c’est la tragédie pour le peuple ukrainien avec lequel nous avons beaucoup de solidarité ; la deuxième, c’est un processus de crise des réfugiés sans précédent en Europe depuis 1945 ; et la troisième, c’est la croissance des prix de l’énergie partout dans le monde et c’était le thème principal du sommet. [...] On est bien conscient que, jusqu’à présent, plus de 40 % du gaz venait de Russie. L’idée de la Commission européenne serait d’organiser un nouveau système d’approvisionnement du gaz en Europe." 

À ce sujet, Andrej Plenković a mentionné l'exemple croate : "Nous avons investi et construit un terminal de gaz naturel liquide. Avec ce terminal, la Croatie a pratiquement trouvé la solution pour tous les besoins de la Croatie et la consommation personnelle des habitations croates. [...] Les autres pays fournisseurs de gaz ont aussi un rôle à jouer. Pour le moment, Je crois qu’un arrêt total n’est pas réaliste."

 

Un embargo sur le gaz russe pas envisageable dans l'UE

Pour le Premier ministre, la question de l’embargo du gaz russe n’est pas envisageable : "Il y a une grande différence entre le gaz russe exporté vers les États-Unis et celui dont dépendent les pays européens. Il faut augmenter la production au sein de l’UE et l’approvisionnement depuis d’autres pays", affirme-t-il. 

Andrej Plenković estime que c’est d'ailleurs aux gouvernements de faire le nécessaire pour diminuer le choc de l’augmentation des prix de l’énergie pour les concitoyens : "En Croatie, on a passé plusieurs mesures de plus de 700 millions d’euros pour diminuer le choc de ces augmentations. [...] La situation que nous avons aujourd’hui, avec une augmentation de 500, 700 % des prix n’est pas tenable sur la durée. Nous avons besoin d’une action globale."

Le Premier ministre croate se montre favorable à un second plan de relance demandé par certains pays du Sud : "Nous sommes prêts de trouver des solutions pour relancer l’économie de l’UE et changer la donne, faire un boost vis-à-vis des investissements et des crédits pour renouveler l’économie au niveau national et européen. [...] En Croatie, par exemple, nous avons eu une croissance de 10,4 % du PIB en 2021 qui a montré que nous sommes l’un des pays qui a eu une agilité incroyable", s'est-il félicité.

 

"Plus grave crise des réfugiés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale"

Interrogé sur l'actuelle crise migratoire, Andrej Plenković s'est montré pessimiste : "Je crois que nous sommes en train de vivre la plus grave crise des réfugiés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale", déplore-t-il. "Les estimations de l’UNHCR parlent de 2 millions de réfugiés et il y en aura peut-être bientôt 5 millions et même plus, car quand on voit les corridors humanitaires mis en place depuis des villes de plus de 3 millions d’habitants, ça veut dire que la crise sera sans précédent. Je pense que tous les pays qui ont une frontière avec l’Ukraine ont déjà montré une grande capacité d’accueil. [...] J’ai le sentiment d’une solidarité totale. Je ne pense pas qu’il y ait deux types de réfugiés. Il y a une situation clairement humanitaire qui a besoin de l'aide de l'UE."

Enfin, alors que les 27 ont pris la décision de refuser l'adhésion rapide de l'Ukraine à l'UE, le Premier ministre du dernier pays à avoir rejoint l'Union a rappelé son engagement : "J’étais à Kiev il y a trois mois et j’ai signé une déclaration avec le président Zelensky pour soutenir la perspective européenne de l’Ukraine. [...] On a envoyé un signal fort que nous avons intensifié dans tous les domaines possibles. Attendons la procédure qui est devant nous."

 

Par Caroline De Camaret

Source : france24.com, le 11 mars 2022.

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