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La Croatie diverse (suite)
18 décembre 2022

Le refus de participer à la mission EUMAM Ukraine

Pourquoi la Croatie refuse-t-elle de former des soldats ukrainiens ?
Le Parlement croate a voté, vendredi, contre l’accueil d’une formation militaire de soldats ukrainiens, à rebours des autres membres
de l’Union européenne.

Contrairement aux 26 autres Etats membres de l’Union européenne, la Croatie dit non. A l’issue de débats clivants, le Parlement de ce petit pays d’Europe de l’Est, aussi membre de l’Otan, a voté contre l’accueil de soldats ukrainiens en vue de les former. Seuls 97 députés sur 151 ont approuvé le projet, soit moins que la majorité des deux tiers nécessaires à son adoption de la mesure. Des élus défavorables au programme ont affirmé qu’il ferait de la Croatie une "cible" pour Moscou. Un argument largement martelé par le président croate Zoran Milanovic, aussi chef des armées.

"Cela signifie faire venir la guerre en Croatie. Nous sommes justes et solidaires et c’est tout", a ainsi déclaré le président, dont le rôle est honorifique. "L’entraînement d’une force de combat pour une guerre dans un pays tiers doit être approuvé par moi. Il y a des limites au bon sens et à la sécurité nationale. Ceux qui soutiennent cette idée [de formation] devraient aller se battre en Ukraine s’ils sont si courageux", a-t-il ajouté.

 

60 % des Croates opposés

En Croatie, l’idée n’est pas franchement plus populaire parmi les citoyens. Selon un récent sondage, près de 60 % des Croates s’opposent à l’accueil de soldats ukrainiens ; 30 % y sont favorables. Le Premier ministre conservateur Andrej Plenkovic, dont le gouvernement s’est prononcé pour l’accueil d’une centaine de soldats ukrainiens, a accusé le président d’avoir des "opinions pro russes". La décision revient "à choisir entre l’Ukraine et le régime (du président russe Vladimir) Poutine", a-t-il martelé.

Ce n’est pas la première fois que le président Croate se positionne à rebours de la communauté internationale, notamment sur le dossier de la guerre en Ukraine. En mai dernier, il a par exemple déclaré qu’il bloquerait l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan - une menace jamais mise à exécution. Il s’est également montré prudent quant aux sanctions contre la Russie, affirmant qu’elles “ne fonctionnent pas vraiment”.

 

[…]

 

Source : lexpress.fr, le 17 décembre 2022.

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