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La Croatie diverse (suite)
18 février 2023

Huit Croates accusés de trafic d'enfants en Zambie

1. Zambie : 8 Croates à nouveau accusés de trafic d'enfants

 

 

Huit Croates arrêtés de nouveau en Zambie devront répondre de nouvelles accusations de trafic d'enfants et devraient comparaître devant le tribunal jeudi, a annoncé un responsable zambien.

 

En début de semaine, un tribunal a abandonné les charges de trafic d'enfants retenues contre les huit personnes - quatre couples - et leur a ordonné de quitter le pays dans les 48 heures. Mais lorsqu'ils ont tenté de quitter la Zambie par avion, ils ont été de nouveau arrêtés.

Les huit personnes ont été "détenues dans l'attente de poursuites pour des charges reconstituées mais toujours liées à une tentative de trafic d'enfants", a déclaré le représentant de l'immigration zambienne, Namati Nshinka, dans un communiqué. Il est probable qu'ils comparaissent à nouveau devant le tribunal jeudi, a précisé Nshinka.

Ils sont accusés de trafic de quatre enfants originaires du Congo, âgés de un à trois ans, précise le communiqué. Lundi, un tribunal a rejeté les accusations de trafic d'enfants portées contre eux suite aux demandes de leurs avocats. Ils avaient auparavant plaidé non coupable.

Les accusations portaient sur le fait que le 7 décembre de l'année dernière, les quatre couples ont agi ensemble pour faire la traite des enfants. Les Croates ont déclaré avoir adopté les enfants par l'intermédiaire d'un avocat.

Selon les médias croates, les huit couples sont Zoran Subosic, 52 ans, guitariste dans un groupe bien connu, Hladno Pivo, ou Cold Beer, et Immovic Subosic, 41 ans, administrateur. Parmi les autres personnes figurent Damir Magic, 44 ans, technicien en électricité, Nadic Magic, 45 ans, technicien, Ladislav Persic, 42 ans, médecin, Aleksandra Persic, 43 ans, employée d'un salon de coiffure, Noah Kraljevic, 40 ans, directeur de programme, et Ivona Kraljevic, 36 ans, maître-chien.

Aucune déclaration n'a été faite quant à la personne qui s'occupe des jeunes enfants qui devaient être adoptés.

 

 

Source : fr.africanews.com, le 8 février 2023.

 

 

 

 

 

2. Zagreb préoccupé par l'arrestation en Zambie de huit Croates soupçonnés de "trafic d'enfants"

 

Le gouvernement croate s'est dit préoccupé mercredi par le sort de huit ressortissants du pays balkanique arrêtés en Zambie où ils sont soupçonnés de "trafic d'enfants" qu'ils affirment, eux, avoir légalement adoptés en République démocratique du Congo (RDC).

Les huit Croates ont été arrêtés mardi pour la seconde fois à Ndola, à quelque 300 km au nord de Lusaka, après avoir été placés en détention provisoire une première fois en décembre puis remis en liberté sous caution, selon les autorités croates.

Ils avaient été arrêtés en décembre alors qu'ils étaient en train de quitter le pays africain avec quatre enfants originaires de la RDC.

Les couples concernés ont plaidé non coupable des chefs de tentative de trafic d'enfants et de falsification de documents devant un tribunal zambien.

"La situation est grave et m'inquiète", a déclaré à la presse à Zagreb le ministre croate de la Justice, Ivan Malenica.

"Nous sommes en contact avec les ministres en Zambie et nous essayons d'aider de toutes les manières possibles", a-t-il ajouté.

Cette affaire a suscité d'intenses débats en Croatie, pays de 3,9 millions d'habitants où le nombre de candidats à l'adoption est largement supérieur au nombre d'enfants éligibles.

Dans ce pays membre de l'Union européenne, les procédures d'enquêtes sur les candidats à l'adoption et sur les enfants susceptibles d'être adoptés sont très laborieuses. Les candidats doivent attendre de longues années avant de devenir parents, s'ils y parviennent un jour.

Le Premier ministre croate, Andrej Plenkovic a également fait part mercredi de sa préoccupation, qualifiant la situation de "très inhabituelle".

Selon le ministre Malenica, ils devraient de nouveau comparaître devant la justice jeudi.

 

Source : actualite.cd, le 9 février 2023.

 

 

 

 

3. En Croatie, les adoptions internationales sous le vitriol des critiques

 

Confrontés à une bureaucratie labyrinthique et au manque d'enfants adoptables dans leur petit pays des Balkans, certains Croates se tournent vers l'étranger. Mais l'arrestation récente de quatre couples illustre les périls inhérents à l'adoption dans des pays compliqués. 

En décembre, huit Croates ont été interpellés alors qu'ils tentaient de quitter la Zambie avec quatre enfants originaires de la République démocratique du Congo voisine. Ils ont été inculpés depuis pour trafic d'êtres humains.

Cette affaire a déclenché l'inquiétude des autorités croates et dans le pays catholique de moins de quatre millions d'habitants, les débats sur la moralité des adoptions dans les pays pauvres font rage.

Le maelstrom fait particulièrement mal aux parents croates qui ont déjà adopté des enfants en RDC. Des accusations "d'achat" de mineurs et de "pédophilie" ont fusé dans les médias et sur les réseaux sociaux.

"Si quelqu'un paye des milliers (de dollars) pour adopter, il n'y a qu'une description: trafic d'enfants", proclamait un titre du quotidien Vecernji List.

Les familles adoptives se sentent ostracisées. 

"Elle m'a demandé ce qu'elle devait dire à l'école si on lui demandait si je l'avais achetée", a expliqué à la télévision RTL Djurdjica Krmelic, qui habite un village proche de Zagreb, au sujet d'une conversation récente avec sa fille originaire de RDC.

Cela fait un moment que la RDC figure parmi les destinations privilégiées pour des parents croates potentiels. 

Durant la décennie écoulée, entre 94 et 131 enfants congolais ont été adoptés par des familles croates, selon Zagreb. 

- "Peur immense" - Des parents ont expliqué à l'AFP s'être tournés par découragement vers ce pays africain dont les deux tiers des 100 millions d'habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Les adoptants sont confrontés en Croatie à un long parcours du combattant bureaucratique tandis que les enfants adoptables sont très peu nombreux. 

Mais ils ont reconnu que le processus était stressant, à commencer par la nécessité de se rendre dans des pays tiers comme la Zambie et le Kenya pour récupérer les enfants, à cause, selon eux, de l'instabilité en RDC.

"Il y avait une incertitude immense, une peur immense, on ne savait pas si tout allait bien se terminer", a expliqué à l'AFP une mère qui a adopté plusieurs enfants en RDC, décrivant ses nuits sans sommeil. 

Cette femme, qui a réclamé l'anonymat face au tollé en Croatie, a affirmé avoir travaillé avec un avocat congolais pour obtenir toute une série de documents légaux afin de finaliser les adoptions.  

"Je voulais être mère", a-t-elle souligné, expliquant qu'un cancer l'avait empêchée d'avoir des enfants biologiques. "Il y a de nombreux enfants déjà nés qui ont besoin d'une famille".

Mais depuis l'arrestation des quatre couples, des questions difficiles se posent sur la régularité du processus.

Depuis 2017, les adoptions d'enfants par des étrangers sont illégales, explique à l'AFP à Kinshasa Gauthier Luyela, directeur de la protection de l'enfant au ministère du Genre, de la Famille et de l'Enfant.  

Le code de la famille a été révisé et en attendant la création d'une agence chargée des adoptions internationales, celles-ci sont suspendues. "Aucun examen de dossier d'adoption internationale ne peut être fait". 

Gauthier Luyela a également démenti l'idée que les parents aient pu bénéficier d'une quelconque exemption, évoquant la possibilité que les enfants concernés aient pu être "volés" avant d'être livrés aux familles croates par des trafiquants. 

- "Sans équivoque" - "C'est sans équivoque, il n'y a pas de cas par cas", a-t-il souligné. "Je ne sais pas comment ils ont fait pour obtenir des jugements". 

La RDC est de longue date minée par la pauvreté, les conflits armés dans l'est du territoire et une corruption endémique. Le pays est classé à la 166ème place sur 180 par Transparency international pour ce qui est de la perception de la corruption. 

Les parents croates maintiennent qu'ils pensaient avoir obtenu des papiers congolais en règle. "Si c'était illégal, pourquoi les autorités n'ont-elles pas posé de questions ou n'ont-elles rien empêché?, demande une mère.

Les autorités croates ont promis de soutenir les personnes arrêtées, dont le procès s'ouvrira début mars en Zambie.

"La situation est grave et je suis inquiet", a déclaré récemment le ministre croate de la Justice Ivan Malenica. "Nous sommes en contact avec des ministres en Zambie et tentons de les aider par tous les moyens possibles". 

Parallèlement, le Premier ministre Andrej Plenkovic a appelé les Croates à éviter les "discours haineux" qui visent en particulier l'un des suspects, transgenre. 

"Je condamne de telles agressions, surtout qu'il s'agit d'enfants", a-t-il dit.

En attendant, des parents adoptifs vivent dans la douleur, expliquant avoir attendu en vain de longues années un enfant croate avant de se résoudre à se tourner vers l'étranger.  

"Une chasse à l'homme insoutenable est en train de se produire", dit Ana, juriste de 44 ans à Zagreb, qui utilise un pseudonyme pour se protéger. 

Elle tente toujours d'adopter aussi en Croatie mais rien n'a bougé depuis des années. 

"Mon téléphone ne sonne pas", soupire-t-elle.

 

 

Source : actualite.cd, le 18 février 2023.

 

 

 

 

 

4. Zambie : huit Croates détenus pour trafic d'enfants ont été acquittés

 

 

Huit Croates détenus en Zambie depuis près de six mois pour trafic d'enfants ont été acquittés jeudi et rentreront chez eux dès que possible, a annoncé jeudi le gouvernement croate.

«Le tribunal de Ndola a acquitté huit ressortissants croates (...) car il n'a pas été prouvé qu'ils avaient commis l'acte criminel de trafic d'enfants», a précisé un communiqué du gouvernement.

 

Débats sur la moralité des adoptions

Le groupe, composé de quatre couples, avait été arrêté début décembre alors qu'il tentait de quitter la Zambie avec quatre enfants originaires de la République démocratique du Congo (RDC), un pays voisin. Cette affaire a déclenché l'inquiétude des autorités croates dans ce pays catholique des Balkans de moins de quatre millions d'habitants où les débats sur la moralité des adoptions dans les pays pauvres font rage. En Croatie, les demandes d'adoption sont beaucoup plus nombreuses que le nombre de personnes éligibles.

Dans cette affaire, aucune preuve selon laquelle les documents d'adoption étaient falsifiés n'a été amenée et les huit Croates seront transférés en Croatie dès que possible, a déclaré un ministre du gouvernement. Après une première libération sous caution, le groupe a été arrêté une seconde fois alors qu'il tentait de quitter la Zambie. Les quatre enfants leur ont été retirés en décembre et remis aux services sociaux zambiens, selon Zagreb. Ni les diplomates croates ni les parents adoptifs n'ont pu rendre visite aux enfants.

En Croatie, le débat sur l'adopation d'enfants affecte les parents qui ont déjà adopté en RDC. Des accusations «d'achat» de mineurs et de «pédophilie» ont fusé dans les médias et sur les réseaux sociaux. Les familles adoptives se sentent ostracisées. «Elle m'a demandé ce qu'elle devait dire à l'école si on lui demandait si je l'avais achetée», a expliqué à la télévision RTL Djurdjica Krmelic, qui habite un village proche de Zagreb, au sujet d'une conversation récente avec sa fille originaire de RDC.

La RDC figure parmi les destinations privilégiées pour des parents croates potentiels. Durant la décennie écoulée, entre 94 et 131 enfants congolais ont été adoptés par des familles croates, selon Zagreb.

 

Source : lefigaro.fr, le 1er juin 2023.

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